Lectures du jour : https://www.aelf.org/2025-07-13/romain/messe
"Va et fais de la même façon".
C'est le Samaritain qui est ton modèle, le meilleur des samaritains étant Jésus lui-même.
Nous connaissons bien cette scène de l'Évangile.
C'est une bonne œuvre sociale accomplie envers quelqu'un qui était dans le besoin.
Le Samaritain s’est retrouvé devant plusieurs choses à faire auprès de cet homme tombé au bord du chemin et il les a toutes accomplies.
Par contre, au-delà de cette charité il y a un message.
Voyons le contexte de l'époque : les hommes étaient classés en deux catégories du moins selon le regard des juifs il y avait les juifs et les non juifs qui étaient les païens et les Samaritains.
Les Samaritains étaient issus des conséquences de la déportations lors de l'exil la Babylone en particulier.
En tout cas les juifs avaient exclus de l'Alliance et des bénédictions de Dieu tous les non juifs et samaritains.
Jésus veut justement réconcilier les uns et les autres et supprimer cette idée comme quoi tout est réservé au peuple juif !
Jésus appelle le docteur de la loi à y réfléchir à partir de la parabole entendue aujourd’hui.
L’Apôtre Paul reprend d’ailleurs ce message d’unité dans son épître aux Colossiens « Dieu a jugé bon qu'habite en lui le premier né d'entre les morts toute plénitude et que tout par le Christ, lui soit enfin réconcilié. »
Le sang de tout homme tombé au bord du chemin doit nous rappeler le sang du Sauveur, Précieux Sang divin versé pour tous.
Il a fait « la paix par le Sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le Ciel. »
Il est antérieur à la création ; il existait, précisément, il ETAIT, il était bien avant que Dieu ne commence à créer.
Notre existence et notre vie créée viennent du Christ, ainsi il peut se permettre de demander à tout homme de le prendre lui pour modèle.
Dieu ne fait pas de différence entre les hommes et s'il est venu, lui Jésus, porter la croix et même tomber au bord du chemin à cause du poids de la croix, c'est pour être la tête du Corps, la tête de l'Église.
Il est la tête du Corps dont les membres accueillent l'Esprit selon romain 8,9 Si les membres d'un corps qui revendique être le Corps du Christ n’ont pas en eux l'Esprit de Jésus, ça ne marche pas.
Après l'Ascension, Jésus demeure la tête et il conduit lui-même son Corps dans le présent (Ephésiens 4,15-16).
«Mais,vivant selon la vérité dans la charité, nous grandirons de toutes manières vers Celui qui est la tête, le Christ, dont le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l'actionnentselon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même, dans la charité. »
Cela suppose que les membres de ce Corps soient vraiment tournés vers lui le Seigneur et qu'ils se laissent guider selon l'Esprit Saint.
Se laisser guider selon l'Esprit Saint peut entraîner à aider des Samaritains si on peut dire, donc des gens qui sont considérés comme étant à éviter.
Quand le docteur de la loi pose la question sensible dans le judaïsme : « Qui est mon prochain ? Qui dois-je fréquenter ? » Jésus enlève toutes les limites.
Selon à qui on a affaire, on ne va pas avoir la même relation bien sûr mais notre regard se souvient que la bénédiction de Dieu est pour tous !
Donc nous appelons cette bénédiction sur tous.
Par sa parabole Jésus brosse le portrait de ses contemporains qui répugnaient à entrer en contact avec un païen ou un Samaritain pour la seule raison qu'ils ne sont pas juifs.
Le but de Jésus était bien de faire admettre qu'un samaritain détesté sur le plan religieux entre malgré tout dans la catégorie du prochain.
Il ne doit pas y avoir de forteresses où l’on se réfugie de par notre identité.
Par sa leçon Jésus demande au légiste attentif à la loi de se faire le prochain de tous ceux qu’il va croiser sur sa route, quel qu'il soit.
Il faut donc sortir des frontières que nous aurions pu dresser.
Je ne dis pas que c'est simple et la Bible elle-même conseille d'aider financièrement en priorité un baptisé, c’est écrit !
Autrement dit quand un inconnu me demande une aide assez importante, je vais faire le choix de donner à une famille chrétienne en difficulté.
Mais il n'y a pas que les questions d'argent ; il y a tout sorte d’aide imaginable envers autrui.
Pour Jésus la seule vraie frontière autorisée, c'est la frontière entre nous et le péché.
Le péché doit rester hors de notre cœur et nous devons être par notre bonté le prochain de tous en effaçant les distinctions qui viennent de l'homme, ainsi nous pouvons faire ou souhaiter du bien à tous.
Amen.
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