Lectures du jour : https://www.aelf.org/2025-07-27/romain/messe
Nous sommes aujourd'hui invité à prier sans nous décourager.
Même si la prière n'engendre que peu d'effets, peu de résultats, nous demandons la grâce d'être toujours rempli d'espérance et de confiance en Jésus et la grâce de la persévérance dans la prière.
Rappelons-nous le courage de Paul qui dit en 2 Corinthiens 1,1-14 :
« Notre confiance ne pouvait plus se fonder sur nous-mêmes mais sur Dieu qui ressuscite les morts... En lui nous avons mis notre espérance.
Vous y coopérez ; vous aussi par votre prière pour nous. »
Paul reconnaît avoir obtenu une grâce par l'intercession d'un grand nombre de personnes, (aujourd’hui – hier - nous remercions Sainte Anne et Saint Joachim, mais nous fêtons bientôt saint Marthe, nous avons fêtons sainte Marie Madeleine) et cela deviendra une action de grâce pour toutes ces personnes en faveur de Paul.
(Pour écouter en araméen, la langue que parlais Jésus avec ses disciples un hymne à Marie Madeleine : Chant à Marie Madeleine)
C'est aussi quelque chose qui arrive dans nos vies !
Parfois il le doute survient et certains recherchent des signes. En fait ces signes existent. Si nous savons les voir, nous pouvons les appeler des clins d'œil du Ciel.
Il est juste conseillé de ne pas tomber dans l'exagération qui serait d'une « superficialité navrante » comme dit quelqu'un, car effectivement le signe que nous a donné le Père est incontestable : la mort a été définitivement vaincue.
L'amour du Christ a été plus fort que tout et à transformé en vie ce qui cause nos souffrances.
S'il te plaît Jésus pardonne nos incrédulités !
Saint-Esprit donne-nous toujours la foi en la victoire de l'amour et donne la persévérance dans la prière.
Dieu sait tout ce dont nous avons besoin aussi notre prière si elle ne change pas le cours des événements nous donnela force de les affronter.
L'intercession d'Abraham en faveur de Sodome et Gomorrhe, première lecture et l'insistance de l'ami importun, Evangile de ce jour, nous sont donnés en exemple Abraham a fait tout ce qu'il a pu pour les villes pécheresses. Il a baissé les enchères par palier, il est passé de 50 justes à dix.
Resterait-il dix justes susceptibles d'être trouvés dans la ville ?
Finalement ces dix justes n’y étaient pas, seul un membre de la famille d’Abraham fut sauvé !
Nous pouvons en conclure que le mal était vraiment grand dans la ville puisque Abraham n'était pas sûr qu'il reste dix justes et d'ailleurs il n'ose pas descendre au dessous de 10.
Par ailleurs Abraham cherche à savoir jusqu'où Dieu est prêt à pardonner.
Saint Jean-Paul II disait que la limite imposée au mal est en définitive la Divine Miséricorde.
Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais il attend tout de même la prière de la part du pécheur.
Un châtiment comme celui de Sodome et Gomorrhe rappelle à l'homme qu'il faut « mourir vivant » comme le disaient ces malades du sida.
Ils avaient compris qu’il faudra partir en état de grâce. (livre du père Hubert Lelièvre : je veux mourir vivant, Editions de L’Emmanuel)
Jésus nous a donné l'exemple de la prière en premier lieu pour être des vivants de la Vie Divine car il est Chemin et Vie.
Saint-Luc insiste sur l'attitude de Jésus qui priait avant les moments décisifs c'est-à-dire après le baptême, avant de choisir les 12, avant la profession de foi de Pierre, avant la Transfiguration, avant d'enseigner le Notre Père et à Gethsémani.
Saint-Luc insiste sur les temps de prière de Jésus qui nous invite au détachement, au partage, à la miséricorde, à la prière justement et à l'humilité.
A propos de la prière nous avons retenu trois passages de Saint-Luc que nous reprenons chaque jour. La première est intégrée à la prière des Laudes, donc dès le matin :
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, qui visite et rachète son peuple il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David son serviteur. »
Il s’agit du Bénédictus, et chaque soir pour les vêpres nous reprenons le Magnificat et enfin pour la prière des complies, le « nunc dimittis » le cantique de Siméon.
Je parle de la liturgie des heures, donc comme dernière prière du jour : « Maintenant, ô Maîtresouverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples ; lumière qui se révèle aux nations et gloire de ton peuple Israël. »
C'est vraiment une bonne chose que de reprendre la parole de Dieu pour notre prière sans oublier la prière des psaumes.
Donc retenons l'enseignement donné par Saint Luc à travers la parabole de l'ami importun, il s'agit pour lui de montrer qu'il faut toujours prier.
« Demandez,on vous donnera. »
« Quel père parmi vous quand son fils lui demande du pain lui donnera du mauvais à la place du pain. »
À plus forte raison Dieu écoute nos prières à commencer par celle que nous a enseigné Jésus : quand vous priez dites « Notre Père... »
Je termine avec Saint Silouane l’Athonite : « Celui qui accueille l’Esprit-Saint ressent le Paradis en lui. Pour cela il faut être abandonné à la volonté de Dieu. Celui qui vit selon ses propres désirs n’a jamais la paix en lui-même.
Mais celui qui s’est parfaitement soumis à la volonté de Dieu a une prière pure. Son âme aime le Seigneur, et tout lui semble acceptable et bon. »
Amen.
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