Sainte Barbe, Vierge et martyre (+ 235).
Nous retrouvons Jean, non l’Apôtre, mais bien celui qui baptisait dans le désert. C’est le lieu propice pour que Dieu puisse parler aux âmes.
Osée 2,16 : Je l'attirerai au désert pour lui parler au cœur.
En fait il va y avoir un grand mouvement de foules, une multitude de personnes se rendaient auprès de Jean dans le désert, là ils reconnaissaient publiquement leurs péchés et Jean les baptisait.
Jean accueillait leur démarche et la ratifiait par un baptême d'eau. C’était une démarche louable et Jésus reprochera aux pharisiens d’avoir négligé ce baptême de conversion.
Cette démarche est proposée par Jean, dans l’attente de Celui qui allait baptiser dans l'Esprit Saint !
« Car voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ».
Jean affirme qu’il n’est même pas digne d’être l’esclave de Celui qui vient ! Quand Jésus arrive, car effectivement Jésus vint jusqu’à Jean pour se faire baptiser par lui, celui-ci voulut l'en empêcher en disant :
« C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi. »
A propos de notre thème foi et appel Jean ne peux pas se taire en la présence de Jésus qui est là et qui vient or pour nous il est là et il reviendra.
Alors pas de silence sur Jésus pensons à Jean il fut la voix qui crie à travers le désert :
« Préparez le chemin du Seigneur ».
Nous sommes aussi en présence de Jésus et de fait il y a une promesse du Seigneur pour « celui qui se prononcera pour moi devant les hommes ».
Car il est au commencement ! Jean 1,1 :
« Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe auprès de Dieu était Dieu ».
Hébreux 1,3 :
« Toi qui est le reflet resplendissant de la gloire du Père, héritier de toutes choses, par qui il a tout créé, Fils qui soutient l'univers par sa parole puissante. »
« Il est la vraie lumière qui éclaire tout homme en venant en ce monde. » Jean 1,9.
Or Jésus s'est fait voir de ses serviteurs dans la condition de serviteur. Philippiens 2,7
Protestation de Jean le Baptiste :
« C'est toi qui viens à moi, le Roi des rois, comme nous l'avons fêté il y a 2 semaines toi qui est si grand tu viens vers le pauvre que je suis. Le Seigneur des seigneurs avance vers le serviteur pour recevoir un baptême de conversion.
Nous lui disons avec Jean : Seigneur c'est moi le pécheur et pas toi puisqu’il y a un abîme entre la terre et le Créateur. Pourtant c'est bien le Créateur qui s'abaisse devant Jean stupéfait !
« Je ne suis pas digne de m'abaisser pour défaire la courroie de tes sandales ».
Jean s’adresse à celui qui vient baptiser non pas avec de l'eau créée mais dans l'Esprit Saint, troisième personne divine !
La première lecture nous invite à revoir nos routes, à repenser notre façon de faire, de telle sorte que se révèle la gloire du Seigneur.
La Parole : « élève la voix » nous redemande de ne pas rester sans paroles envers le Seigneur qui est venu jusqu’à Jean et jusqu’à chacun d’entre nous.
Monseigneur Louis Albert PERRIER évêque de Bayonne 1944-1957 disait ainsi que « les vocations sont le bouillonnement de la foi ».
Il y a certainement un lien entre la pénurie des vocations et la crise de la foi qui s'accentue dans nos pays de vieilles chrétienté.
(rappel de notre évêque).
La vocation c'est le don de soi, la culture individualiste et hédoniste, c'est la culture de « la petite boîte », chacun la sienne, tous occupés et pas assez de silence finalement.
Il devient alors difficile d'envisager le don de soi, non pour rendre un service mais pour toute la vie ! Beaucoup de jeunes, même généreux n'ont pas saisi suffisamment qu'il y a un grand bonheur à réussir dans le mariage ou la vocation consacrée ; c’est la crise de l’engagement.
Pourtant comme le redisait le pape Benoît XVI à la suite de Saint Jean Paul II, « N'ayez pas peur, ni du Christ ni de donner votre vie au Christ car il n'enlève rien et il donne tout. »
Ainsi nous demanderons au Seigneur d'augmenter notre foi car la foi est un don de Dieu qui entraîne le don de la personne tout entière.
Essayons de contempler que c'est l'amour qui vient vers nous et le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse.
Certains pensent qu'il a du retard mais c'est plutôt de la patience parce qu'il voudrait nous trouver bien vigilants et qu'il nous veut sans tache ni défaut, dans la paix. (seconde lettre de St Pierre apôtre).
Amen.
(Bréviaire page 1297)
Dieu a donné son fils, fils unique de son cœur, qui était son égal et qu'il aimait comme lui-même : il l'a donné à Marie, et, du sein de Marie, il en fait son Fils, non pas quelqu'un d'autre, mais le même en personne, de sorte qu'il est par sa nature le même Fils unique de Dieu et de Marie. Toute la création et l'œuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a enfanté Dieu ! Dieu qui a tout formé, s'est formé lui-même du sein de Marie, et ainsi il a refait tout ce qu'il avait fait.
Lui qui a pu tout faire de rien, n'a pas voulu refaire son Marie sa création détruite. Dieu est donc le Père de toutes les choses créées, et Marie la Mère de toutes les choses recréées. Dieu est le Père de la création universelle, et Marie la Mère de la rédemption universelle.
Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté celui par qui tout a été sauvé. Dieu a engendré celui sans qui absolument rien n'existe, et Marie a enfanté celui sans qui absolument rien n'est bon. Oui, le Seigneur est vraiment avec toi : il t'a fait un don tel que la nature entière t’est grandement redevable, à toi, en même temps qu’à lui.